Penn-Ar-Bed
Bro-Gernev
Tregon
«……Je lui peignis de mon mieux cette côte d’entre Océan et Manche ; la tiédeur du rivage, que touche un courant venu des tropiques ; la baie des S……, d’une étincelante blancheur, pareille à un merveilleux parvis de marbre, le phare, sur sa presqu’ile de granit bleu veiné de porphyre, et, dans le fond de la passe qu’il éclaire, le C......, la perle des ports bretons, véritable ruche marine, toute bourdonnante, avec ses quais étagés en terrasses, les quatre cents voiles de sa flottille de pêche, ses maisons quasi-seigneuriales, bâties aux âges opulents de la flibuste, sa population, enfin, bruyante et bigarrée mélange de tous les types et de tous les sangs de la Bretagne ……. » (Le gardien du feu, Anatole Le Braz)
«……A la marée basse, les rivages fleurissaient de goémon, les assises de couleurs, marquées comme dans un arc-en-ciel ou sur le flanc d’une barque, se détachaient, régulières encore, galets d’un gris sec, laisse de mer bai brun ou noir sombre, galets mouillés jaune pâle, gris avec des reflets, sable terne, rochers jaune velours, vert brun, noir et or. Dès que se montrait le soleil, paillettes, irisations et rutilances éclataient, jaillissaient sur le sable et sur les pierres, les trous d’eau reflétaient le ciel. Le témoignage des arbres nus et des éteules manquait sur la dune, plus rase et défleurie, pour signifier l’hiver….Mais il restait le vent. Le vent, aiguisé par le froid, le vent neuf de l’hiver, empêchait que l’on se trompât sur la douceur relative des journées.» (Un recteur de l’île de sein, Henri Queffélec)